| | Avant TPR-CAL.. | |
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L'Olive
Nombre de messages : 1513 Date d'inscription : 10/08/2008
| Sujet: Avant TPR-CAL.. Ven 4 Déc - 18:05 | |
| Publié le 04/12/2009 03:53 | Recueilli par Gérald Gauthier.«Dépassons ces clivages ridicules»
ProD2 Pour Jacques Tarrène, vice-président du TPR, et Jean-Louis Fourcade,président du CAL, le passé c'est du passé. Reste un derby à ne pas perdre.
Ne comptez pas sur lui pour faire dans l'agressivité et avoir un esprit revanchard, ce n'est pas le genre de la maison et il ne fonctionne pas comme cela.Non, avec la pudeur qui le caractérise et sans animosité pour personne, Jacques Tarrène évoque le derby Tarbes-Lannemezan. Un match forcément particulier pour lui. Mais aussi un match dans la saison car celui qui défend aujourd'hui les couleurs du TPR, après avoir beaucoup œuvré pour le CAL, sait relativiser et prendre de la distance. On dira de la hauteur.Confidences…
Jacques Tarrène, question incontournable pour commencer. Qu'est-ce que vous inspire ce Tarbes-Lannemezan ?
Ce match a forcément une saveur particulière. C'est un derby entre Bigourdans, un drôle retour de l'histoire. Si, à Lannemezan, certains veulent être revanchards, c'est leur affaire. Nous ne le sommes absolument pas. Maintenant, il faut positiver.
Que pensez-vous du parcours du CAL en Pro D2 ?
La découverte du rugby professionnel est bien évidemment difficile pour le CAL. Nous, nous y galérons depuis dix ans. La surenchère financière est continuelle. Quid du devenir des deux clubs ? Je ne sais pas. J'espère que nous résisterons. Mais cela va devenir de plus en plus compliqué.
Lannemezan, c'est une ville, un club toujours cher à votre cœur…
J'ai beaucoup de respect pour Lannemezan. Lannemezan, le CAL, ce sont mes racines. Il ne faut pas oublier que j'ai dirigé et sponsorisé ce club pendant dix ans. Bon, il y a eu cette fusion qui n'a pas été comprise. Je ne sais pas si, aujourd'hui, les faits ne me donnent pas raison. On verra bien à la sortie.
De Lannemezan et du CAL, quels souvenirs plus particuliers gardez-vous ?
Je sais que pendant dix ans, on a fait de très belles choses dans ce club. J'ai d'excellents souvenirs avec Jean-Louis Fourcade que je considère comme « un pro » du rugby. Mais aujourd'hui, il est comme nous face à des réalités économiques qui, hélas, dépassent le sportif.Le professionnalisme, c'est cela. Oui, j'aime toujours le CAL. C'est pour cela que j'ai applaudi des deux mains lorsqu'il a été champion de France. Lannemezan, c'est une référence au niveau rugby et école de rugby.
Quelles sont les personnes de Lannemezan ou du CAL à qui vous voudriez rendre hommage ?
Je ne veux pas que la liste soit exhaustive. Mais des personnes comme Fernand Bazerque,Jean-Bernard Douce, Hubert Couget, Claude Courby et tous les entraîneurs successifs m'ont beaucoup aidé. Il ne faut pas oublier non plus Michel Conques. On a fait ce club ensemble.
Qu'aimeriez-vous dire aujourd'hui aux Lannemezanais qui se sont sentis abandonnés, voire trahis avec la fusion avec Tarbes ?
Même si je ne tiens pas du tout à avoir raison, on constate que ce qui était vrai il y a dix ans l'est encore plus aujourd'hui. On revient à la case départ concernant le CAL. J'avais simplement senti des choses. Si le TPR travaille maintenant à un rapprochement avec Pau,c'est pour se sortir de cette galère financière continuelle. La Pro D2 est extrêmement difficile et l'on plafonne vite. Il y a trente matches de haut niveau qui sont au couteau. On se met rapidement en danger.Aujourd'hui, Tarbes a un budget pour figurer. Point à la ligne ! Nous devons offrir d'autres horizons à nos supporters, nos partenaires, tous ceux qui sont derrière le TPR. Je ne me suis jamais battu dans le rugby pour jouer les faire-valoir. Aujourd'hui, on ne fait plus rêver.Qui ne progresse pas, régresse…C'est pour cela que j'avais proposé la fusion de Lannemezan avec Tarbes car je considérais qu'on avait fait le tour des possibilités sur le Plateau. Jean-Louis Fourcade, en annonçant son arrêt en fin de saison, tire aussi en quelque sorte la sonnette d'alarme. Il voit bien les limites du système. Attention danger !
Revenons au match de samedi. Comment allez-vous vivre cette rencontre ?
Aujourd'hui, je suis 100 % tarbais. Je défends mon club. Cela va être un match difficile. Nous avons deux défaites à la maison et nous ne pouvons pas nous permettre une troisième.
Jacques Tarrène, un dernier mot aux supporters….
Nous sommes tous des Bigourdans. Les supporters lannemezanais sont les bienvenus à Tarbes. Il faut dépasser ces clivages ridicules. Que ce soit une fête d'abord. Inutile de dire que pour Jean-Louis Fourcade ce TPR-CAL, mode professionnel, frôle le surréalisme, l'inattendu, l'inimaginable. Pour lui mais aussi pour tout le département..
JL.Fourcade...Aviez-vous imaginé un tel événement ?
« Je mentirais un peu si je vous dis non. Je ne cache pas que lorsque le TPR n'était pas bien, il y a peu, aux portes de la descente,je me suis dit qu'on avait peut-être des chances de se retrouver en Fédérale 1. Mais en Pro D2, non. »
Quand même, ce doit être drôlement bizarre, tellement c'était inimaginable pour tous.
« C'est clair que c'est assez particulier. Maintenant, je dois avouer que la situation du CAL et le début de saison qu'il vit, m'ôtent un peu de l'engouement qui aurait eu sans doute cours si nous étions mieux sportivement.Ceci dit, je suis le premier à espérer que le match se déroule dans la plus grande dignité autour et en dehors du terrain. Et puis malgré le professionnalisme, ça reste un derby. »
Ce match suscite t-il un engouement ?
« Au niveau location, je crois que cela a marché, bien plus que pour d'autres rencontres en tout cas.»
Croyez-vous que ce TPR-CAL puisse être un tournant vous concernant ?
« Oui, ça peut l'être. Mathématiquement nous ne sommes pas encore en Fédérale 1. Si on obtient un bon résultat à Trélut, si au plus mal, on y a un bon comportement, il n'est pas interdit de croire que ça peut servir de déclic. C'est un match clé pour nous mais aussi pour Tarbes.Le TPR est le grandissime favori, il le prouve par ses résultats mais c'est aussi lui qui a la pression. De toute façon, nous, on ne peut que progresser. »
Tarbes n'a pas gardé certains joueurs que vous avez récupérés. Cet élément peut-il constituer une source de motivation ?
« Non, honnêtement je ne crois pas. Pour les autres, tout ce qui s'est passé entre les deux clubs ne les concerne pas vraiment, ils étaient ailleurs à cette époque et ne sont pas originaires du département. Non, je ne vois rien qui ne puisse nous motiver hors le terrain. »
Vous dites que le TPR est largement favori. Comment le CAL va t-il s'y prendre pour le battre ?
(rires) : « Bon, je dirai que sur un derby, il existe un certain nivellement des valeurs et dans ce genre de confrontation, les écarts sont en principe assez faibles. Ce qui est sûr, c'est qu'on devra être à 200 % au niveau de l'envie et du combat. Plus précisément, si nous avons une chance, elle réside dans le fait qu'on sera peut-être un peu plus soudé que les Tarbais, même si je trouve qu'il règne un excellent esprit parmi eux. »
Avez-vous le sentiment que le CAL est snobé par le TPR ?
« Non, je ne crois pas. Par contre, personne, ici, n'a oublié que nous avons été floués et trompés. Ça, c'est encore présent dans certains esprits. Enfin, je ne dirai pas que la tromperie vient du club de Tarbes mais de certaines personnes. »
Quelles relations entretenez-vous avec les dirigeants tarbais ?
« On n'en a pas. On se serre la main avec Jacques Tarrène quand on se voit. Concernant Jean-Pierre Davant, je le connais pas. Je l'ai rencontré une fois l'an dernier quand il était venu nous voir contre Chalon en demi-finale mais c'est tout. On va donc se revoir après le match et j'espère qu'on passera la soirée ensemble. »
Difficile de ne pas évoquer l'annonce concernant votre départ. Pour quelles raisons cette décision ?
« D'abord que ce soit clair, je ne pars pas à cause des résultats actuels. Mais les deux dernières saisons en Fédérale 1, ainsi que l'inter saison qui a précédé l'actuelle, ont été usantes. »
Est-ce une manière de tirer la sonnette d'alarme ?
« Pour faire court. En Pro D2, l'économique a bien plus d'importance qu'en Fédérale 1. Et c'est vrai qu'il y a des comportements à ce niveau qui me sont, aujourd'hui, insupportables. Ceci dit, quand on est en échec, il faut aussi laisser la place. » | |
| | | Laurent
Nombre de messages : 2149 Localisation : Tarbes Date d'inscription : 18/08/2008
| Sujet: Re: Avant TPR-CAL.. Ven 4 Déc - 22:09 | |
| - Olive a écrit:
- Ne comptez pas sur lui pour faire dans l'agressivité et avoir un esprit revanchard, ce n'est pas le genre de la maison et il ne fonctionne pas comme cela.Non, avec la pudeur qui le caractérise et sans animosité pour personne, Jacques Tarrène évoque le derby Tarbes-Lannemezan. Un match forcément particulier pour lui. Mais aussi un match dans la saison car celui qui défend aujourd'hui les couleurs du TPR, après avoir beaucoup œuvré pour le CAL, sait relativiser et prendre de la distance. On dira de la hauteur.Confidences…
Jacques Tarrène, question incontournable pour commencer. Qu'est-ce que vous inspire ce Tarbes-Lannemezan ?
Ce match a forcément une saveur particulière. C'est un derby entre Bigourdans, un drôle retour de l'histoire. Si, à Lannemezan, certains veulent être revanchards, c'est leur affaire. Nous ne le sommes absolument pas. Maintenant, il faut positiver. Objectivement, je ne vois pas pourquoi c'est nous qui serions revanchards. | |
| | | L'Olive
Nombre de messages : 1513 Date d'inscription : 10/08/2008
| Sujet: Re: Avant TPR-CAL.. Sam 5 Déc - 9:35 | |
| Publié le 05/12/2009 03:49 | Christian Sarrabayrouse avec R. Théo. C'était il y a plus de quarante ansSouvenirs. André Lahaille, pour le Stado, et Hubert Couget, pour le CAL, s'affrontaient en première ligne. Tarbes avait battu Lannemezan par 3 à 0.Dans le Magnoac, mais plus encore en Bigorre, on se souvient. On était dans les années 1965-1966. Le Stado et le CAL s'affrontaient au stade Jules-Soulé. Il restait une dizaine de minutes à jouer, le score était de zéro partout. Ce jour-là, on avait assisté à une faillite des buteurs. André Lahaille, qui portait les couleurs du Stado, raconte la suite : « Pénalité pour Tarbes. Prends-la, Dédé, me dit « Pipiou » (Jean Dupuy). Je pose le ballon des trente mètres en coin. Je frappe et il passe entre les barres. 3 à 0 pour le Stado. Score final ». Quand on vous aura dit qu'André Lahaille jouait pilier, vous aurez compris qu'on parle d'une autre époque. D'un temps sacré, qui inspire le respect. Aujourd'hui, à l'occasion de ce derby entre Tarbes et Lannemezan, nous avons retrouvé André Lahaille et celui qui lui faisait face à l'époque, dans un rude combat d'avants : Hubert Couget. Autre figure du rugby bigourdan qui a joué de nombreuses années au CAL avant d'en devenir dirigeant et de suivre ensuite Jacques Tarrène à Tarbes lors de la fusion. Ces deux-là n'ont rien oublié. Ils aiment raconter ces moments particuliers pour un joueur de rugby. Tous vous le diront, un derby, c'est forcément spécial. La preuve, on en parle bien des années après. Avec nostalgie et passion. Aujourd'hui, André et Hubert ont toujours plaisir à se retrouver. Après avoir échangé quelques « bouffes » par le passé, ils égrènent maintenant quelques anecdotes. En toute complicité. En toute amitié. Si vous le cherchez, vous le trouverez dans les rues de Lannemezan, arpentant allégrement la cité. Le sourire aux lèvres. Bavardant avec les copains. Et parlant rugby. Naturellement. Du CAL et du TPR, de préférence. Normal, Hubert Couget, aujourd'hui âgé de 76 ans, a servi ces deux clubs avec le même dévouement, avec le même engagement. À fond. Avec passion. Commentaires et points de vue. Le match de 1965 contre Tarbes : « Cela s'est joué devant. Le score de 3 à 0 pour le Stado indique que les lignes arrière n'avaient pas trop touché de ballons. J'ai le souvenir qu'il y avait du monde. Au stade Jules-Soulé, avec les spectateurs près du terrain, c'était une ambiance particulière, comment dire, chaude ». André Lahaille : « C'était un pilier solide, mais correct. La preuve, je lui ai envoyé quelques bouffes et il ne s'est pas rendu. On aime se revoir et refaire le match. Il m'arrive d'aller manger chez sa fille qui a un restaurant dans le Magnoac. Oui, je l'apprécie ». Ses années TPR : « J'ai suivi Jacques Tarrène au moment de la fusion avec Tarbes. J'ai toujours eu confiance en Jacques. Ce fut un président hors du commun. Il a donné de sa personne et de son argent. Autrement, je garde un bon souvenir de mes années à Tarbes en tant que dirigeant. J'ai connu des gens qui sont devenus des amis. Je pense notamment à Georges Aignan, Daniel Bacquerie, Louis Barraque, les frères Dambax, Pierre Rossignol… Puis, un jour, il a fallu laisser sa place aux jeunes et j'ai arrêté en tant que dirigeant ». La rivalité Tarbes-Lannemezan : « Elle date de toujours. Dans les familles, on en parle dès le plus jeune âge. Mais en rugby, elle ne dure que le temps d'un match. Après, on termine ensemble dans la joie et la bonne humeur ». La différence entre le TPR et le CAL : « Le TPR est un club mieux structuré avec des installations plus conformes à la Pro D2. » Le jeu du CAL : « Devant, ils font le maximum. Mais derrière, le jeu est trop stéréotypé. Après douze défaites, qu'attend-t-on pour modifier la façon de jouer ? » Le match TPR-CAL : « Le TPR part favori. Il dispose de joueurs de qualité, supérieurs derrière. Mais les joueurs du CAL ont du cœur. Ils ne peuvent opposer que leur vaillance. Il faut autre chose pour faire la différence ».
Dernière édition par Olive le Sam 5 Déc - 9:40, édité 1 fois | |
| | | L'Olive
Nombre de messages : 1513 Date d'inscription : 10/08/2008
| Sujet: Re: Avant TPR-CAL.. Sam 5 Déc - 9:35 | |
| Publié le 05/12/2009 03:53 | Gérald Gauthier.TPR - CAL : Toute la Bigorre en a rêvé…
Pro D2. Tarbes reçoit Lannemezan (ce soir, à 18 h 30).
Jean-Louis Fourcade le disait, hier, dans nos colonnes. S'il avait imaginé un jour revoir son CAL face au TPR, il ne le pensait surtout pas à un tel niveau ! À l'inverse, on en connaît d'autres qui l'ont imaginé, un peu, mais davantage sous le sceau du fantasme, comme si ceux-là souhaitaient prendre leur rêve pour la réalité. Dès lors, autant dire que l'affiche qui nous est proposée, ce soir, relève presque de l'incongruité. Le fossé, en effet, nous semblait « béantissime », quand on connaît toute la difficulté qu'il y avait pour Lannemezan de s'extraire de la jungle amateur. On ne reviendra pas sur l'histoire encore fumante, sur l'énorme épopée conduite sous l'aile d'un farfadet, nommé Marc Dantin, dit le « dantesque », et du placide Michel Antichan. Tout le monde la connaît. Une chose est sûre. Les Lannemezanais ont raison de dire que s'ils se retrouvent à pareille fête, ils l'ont bien mérité. Mais quelle fête ? Si l'on écoute les nouvelles venues de tous les fronts, il n'est pas interdit de croire que le spectacle se fera davantage autour que sur le terrain. Non pas qu'il faille craindre quelques velléités au-delà du raisonnable mais on sait certains feux qui ne se sont pas totalement consumés.
Du nerf surtout
On rit à l'avance d'un certain folklore qui n'a jamais quitté nos travées. Mais rien de plus. Il se dit que la location a marché plein pot. Réjouissons-nous en. À l'inverse, s'il demeure encore quelques flammèches sur les bords, on ne croit pas vraiment à quelques débordements au milieu du terrain. Werner Loftus nous le dit un peu plus loin. L'histoire, les joueurs ne la connaissent quasiment pas et en plus, ils s'en f… ! Mais on évoque un certain folklore. Il ne nous étonnerait pas que les joueurs en revendiquent une petite part, rapport à un début de rencontre qui pourrait être électrique. Classique. Le temps d'une ou deux mêlées, de quelques « patacs » bien sentis sur les premiers rucks, ou autres tampons douloureux à la faveur des impacts. Mais guère davantage. En tout cas, on l'espère. Reste les projections tactico-techniques… que nous nous refuserons d'évoquer. Pour une raison toute simple. On a déjà vu des derbys livrés de premier abord à l'aspect péremptoire des pronostics et qui ont fini sur l'autel de l'incompréhension totale. Le contexte, ici, est illisible car il échappe à la seule logique du jeu, tant il doit composer avec toute la partie émotionnelle. Les joueurs ont beau dire qu'ils ne tiennent pas compte du caractère à part de cette rencontre, on sait que tous n'y échapperont pas. De quel côté seront-ils ? Toute la question est là. Du nerf, encore et toujours. Écoutez encore une fois, le gentil Werner, il ne dit rien d'autre. Sur ce, bon match à tous !
Dernière édition par Olive le Sam 5 Déc - 9:38, édité 1 fois | |
| | | L'Olive
Nombre de messages : 1513 Date d'inscription : 10/08/2008
| Sujet: Re: Avant TPR-CAL.. Sam 5 Déc - 9:36 | |
| Publié le 05/12/2009 08:49 | LaDepeche.fr Pro D2. Un derby, ça se gagne13e journée. Tarbes-Lannemezan Les faits datent de 2000. Face à la difficulté qu'éprouvaient Tarbais et Lannemezanais pour tenir leur rang (Tarbes, en Fédérale 1, était au bord de la descente, Lannemezan vivait à l'étage supérieur) et évoluer dans des infrastructures dignes de ce nom, les deux clubs décidèrent de s'unir. Jacques Tarrène fut le principal instigateur d'une fusion que beaucoup jugèrent contre nature. Au départ, le club s'appela le « LT 65 ». Avant de changer deux fois de nom, pour devenir le TPR. Le tout dans un climat qui frôla l'hystérie. Il faut dire qu'au départ, les deux clubs avaient convenu de jouer alternativement chez l'un et chez l'autre. Un vœu pieu qui ne vit jamais le jour, provoquant l'ire des gens du plateau. Jean-Louis Fourcade déclara alors que le club de Lannemezan était devenu le plus grand « cocu » du rugby français. Depuis, chacun a retrouvé sa liberté. Les Tarbais, après avoir raté la montée en élite face à Montpellier, ont par la suite insensiblement glissé vers le milieu de tableau. Dépassionner les débatsDe leur côté, les Lannemezanais, après avoir connu une saison blanche, sont repartis en Fédérale 2, avant de glaner en quelques saisons le titre de champion de France en Fédérale 1, non sans l'avoir également remporté en Fédérale 3. Un parcours unique ! Autant dire que la confrontation qui attend les deux équipes, ce soir, relève de l'inimaginable. Il s'agit même d'une première dans l'ère professionnelle. Pour retrouver une trace du dernier affrontement entre ces deux-là sur le plan national, il faut remonter à 1987. Les deux fois, Tarbes (qui était alors le Stado) conduit par Philippe Dintrans, avait pris la mesure de son adversaire au sein duquel évoluait un certain Jean-Louis Fourcade, aujourd'hui président du club. Depuis le début de la semaine, les coachs et les dirigeants se sont ingéniés à dépassionner un débat dont le cœur pourrait battre principalement autour du match. Le stade Maurice-Trélut attend la grande foule. Bref, le rugby bigourdan est prêt à fêter ses héros. Du côté des joueurs, l'engouement est sans doute un peu moindre. Le troisième-ligne tarbais, Werner Loftus, déclare ne rien savoir de l'histoire qui occupe les deux clubs. Il dit même « s'en f… », jugeant ce rendez-vous identique aux autres. À l'image de la plupart de ses coéquipiers, qui n'étaient pas là il y a dix ans. Malgré cela, les joueurs des deux camps savent parfaitement que la mission relève de l'honneur. Toute la semaine, les supporters des deux camps leur ont rappelé. Un derby, ça se gagne ! G.G. | |
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