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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 13.01.23 19:05
La composition.
Souvent, c’est le vendredi soir que l’entraineur annonce l’équipe. Il réunit ses joueurs et épèlent les noms qui seront sur la feuille. Les explications, si explications il doit y avoir se donneront en privé, entre quatre z’yeux. Il y aura forcément des heureux et des déçus, mais c’est le jeu ma pauv’Lucette. Des fois même, l’entraineur lui-même est déçu et aurait peut-être préféré mettre Untel à la place de Bidule, mais il pouvait décemment pas le faire à cause de plein de trucs qui rentrent en jeu. Et justement, ces trucs qui rentrent en jeu, les supporters ne les voient jamais. Eux, ils se contentent de regarder les matchs et de juger les joueurs sur ce qu’ils voient pendant 80 minutes. Pas plus. Ils contestent telles titularisations sans être vraiment au courant du pourquoi (et surtout du pourquoi pas). Mais l’équipe du dimanche, elle se construit au mieux dans la semaine qui précède et des fois même, dans les semaines qui précédent. L’entraineur doit jongler entre les absents, les mecs en forme, les investis, les branleurs, ceux qui doivent souffler un peu, les aléas familiaux de certains, et les points forts du futur adversaire. Un vrai casse-tête qui ne plaira forcément pas à tout le monde. Aligner un mec hyper sérieux à l’entrainement, mais peut-être moins fort qu’un autre qui s’entraine au minimum peut permettre au premier de progresser et de se voir récompenser de ses efforts et au deuxième de sortir un peu plus les doigts d’où je pense (et que vous pensez aussi). Ne pas titulariser Machin qui a été super bon la semaine d’avant, veut peut-être dire que Machin justement n’était pas à l’entrainement de la semaine. Être juste, être censé, et surtout composer la meilleure équipe possible, même si celle-ci n’est pas faite des meilleurs joueurs. Mais faut sûrement avoir été entraineur pour s’en rappeler tout le temps . Bon weekend et bon match à tous.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 13.01.23 22:21
Des souvenirs qui remontent là
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 16.01.23 16:02
C’est le métier qui rentre…
Tu l’as déjà entendu cette phrase ! Le genre de phrase qui se dit quand il t’arrive un truc pas rigolo sur un terrain. Le soigneur te la balance pour te faire croire que t’as rien du tout. Il rentre sur le terrain et quand il constate les dégâts, c’est le premier truc qui lui vient à l’idée : « C’est pas grave, t’inquiètes pas, c’est le métier qui rentre ». Ben non, c’est vrai, y a pas de quoi s’inquiéter. J’ai la gueule ouverte comme un livre, une oreille qui pendouille sur l’épaule. Je vois pas pourquoi je m’inquiéterai. Pis si tu dis que c’est le métier qui rentre, je suis rassuré. Bon, là, c’est vrai qu’il est rentré bien profond. On pourrait même dire qu’il a forcé le passage pour rentrer. Mais comme dit plus haut, on va pas en faire tout un fromage. C‘est rien du tout. Un peu de scotch, deux bouts de sparadraps, une louche de vaseline, un grand coup d’éponge magique, et hop, retournes-y avec le sourire. Plus tard, ça te laissera des souvenirs. Mais le métier qui rentre peut aussi rentrer autrement. Il peut rentrer en tordant une cheville, en déboitant une épaule, en pliant un genou, en enfonçant une côtelette, ou en écrasant un museau. Sacré métier qui rentre, il nous en aura fait voir de toutes les couleurs. Et des fois, même si c’est ta dernière saison ou ton dernier match, s’il t’arrive une bricole, le soigneur arrive et te dit quand même : « c’est rien, c’est le métier qui rentre. » Comme quoi, on est toujours en apprentissage.
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Iffic
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 01.02.23 16:09
Lettre d’un bénévole à son président.
Mon cher président, tu te rappelles de cette conversation que nous avions eue il y a quelques temps ? Tu me demandais s’il était possible que je m’investisse un peu plus dans le club, et je t’avais répondu que ce serait difficile actuellement, mais que dés la retraite venue, l’équipe en place pourraient compter sur moi. Nous en avions souri et, bêtement, nous avions estimé que je serai opérationnel pour la saison 2026-2027, et qu’en attendant ce moment, je resterai disponible pour donner un coup de main sur les gros événements organisés par le club, qu’il serait aussi possible de compter sur moi pour quelques matchs à domicile, mais guère mieux. Pas que je n’en n’avais pas envie, mais mon emploi ne me permettait pas de m’engager plus. Après tout, attendre encore 3 ou 4 saisons ne semblait pas insurmontable. Tu m’aurais trouvé alors, jeune retraité, encore capable de beaucoup de choses et disponible en semaine pour le bon fonctionnement du club et redonner à celui-ci tout ce qu’il m’avait donné en plaisir, en souvenirs et bons moments du temps où j’étais joueur. Oui, je pensais pouvoir être encore utile et capable de donner de mon temps pour ma passion. Malheureusement, et tu le sais, je suis au regret de t’annoncer qu’il te faudra attendre encore quelques saisons pour me voir arriver. Deux, peut-être trois saisons, en espérant aussi que ma santé me permette de me donner entièrement, ce qui, peut-être ne sera plus le cas. J’espère que tu comprendras ce report, même s’il n’est peut-être pas définitif et qu’il est encore possible de pouvoir compter sur moi prochainement. PS : si tu connais quelqu’un à la préfecture, dis-lui que les 17 000 personnes comptées présentes dans les rues de Clermont ce 31 janvier, ne tiendraient pas dans le stade Marcel Michelin qui pourtant peut en contenir plus de 19 000 … Eux aussi, doivent avoir du mal avec les chiffres. Amitiés sportives.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 03.02.23 10:02
Monsieur Rusigby explique les expressions du rugby.
Aujourd’hui :
Mettre la tête ou on mettrait pas les pieds.
Accrochez-vous, ça va causer technique. Une expression qu’on entend souvent et que des fois on a du mal à imaginer. Qu’est-ce que c’est encore que cette expression de bourrins ? Pour tout vous avouer, moi non plus au début je ne comprenais pas trop l’idée : mettre la tête dans des chaussures toutes pourries qui puent ? Mettre la tête dans des chaussettes moisies ? Pas sûr. Alors, pour mieux comprendre, j’ai demandé aux spécialistes et j’ai testé pour voir et pour vous. Du coup, j’ai compris du premier coup. Ça fait mal et c’est pas drôle. Pourtant le principe est simple : au lieu de talonner bêtement et simplement un ballon qui traine, avec tes bonnes chaussures à crampons bien solides, tu te jettes tête première dans le regroupement avec l’idée non dissimulée de déblayer tout ce qui bouge et qui n’a pas la même couleur de maillot que toi. Tête première, bien bas et : gaz !! Franchement ? Faut pas s’aimer. Faut pas non plus être à cheval sur la préservation de l’espèce, ni sur l’instinct de survie. Lancé comme une balle, tu mets la tête en premier, avant d’essayer de bloquer le ballon du mec au sol, ou pour protéger ton coéquipier pour pas que les autres d’en face en fassent de même. Des fois ça marche et des fois pas. En général, les entraineurs aiment bien les joueurs qui font ça, parait que ça rassure. Par contre, les coéquipiers, même rassurés, n’aiment pas trop, parce que justement, les entraineurs pensent que si y en a un qui est capable de le faire, les autres devraient en être capables aussi, et ça oblige donc les autres joueurs à mettre la tête dans des situations de jeu ou les pieds auraient largement suffi. Et comme on n’est pas tous égaux sur l’engagement et sur la douleur, des fois, ça crée des tensions. Donc voilà, si vous n’avez pas tout compris de cette belle expression, ce n’est franchement pas très grave, parce que de toute façon, ça sera pas ce qu’on vous demandera (de comprendre) quand on vous demandera de le faire…
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 08.02.23 16:36
La touche.
C’est pas compliqué à comprendre la touche. Si c’est bien expliqué, c’est pas compliqué. T’as 3 zones de saut : le premier sauteur quand on fait une touche courte. Le troisième sauteur quand on fait une fond de touche, et le deuxième sauteur qui est au milieu quand on fait une…. Je sais pas . Au milieu y pas de nom. T’as les sauteurs et les lifteurs, ceux qui aident le sauteur à sauter. Avant fallait pas et quand les lifteurs qui ne s’appelaient pas encore les lifteurs, liftaient, on appelait ça un ascenseur et ça mettait l’arbitre en colère. Maintenant grâce aux lifteurs il suffit juste d’être grand et pas trop lourd pour monter très haut. Même si ta détente est égale à l’épaisseur de l’annuaire des pages jaunes de la Lozère, c’est pas grave. Pourvu que tu sois prêt et léger. Mais pour que ça marche, faut bien que le lanceur, le sauteur et les lifteurs soient très coordonnés. C’est pour ça que les coachs, mettent en place des combinaisons ultra secrète que les adversaires déchiffrent en 3 minutes. Dans les combinaisons, en général, y a des chiffres, des lettres, des couleurs, des tout ce qu’on veut, mais faut pas que les autres comprennent rapidement. Par exemple, le plus simple c’est d’annoncer des chiffres pour déterminer si c’est le premier, le deuxième ou le troisième sauteur qui doit récupérer la gonfle. Le dernier chiffre d’une combinaison de 3, doit indiquer qui saute. Exemple : 892… là, c’est pour le premier sauteur, parce que le dernier chiffre est 2 et donc si c’est de 1 à 3 c’est pour le premier. Si c’est de 4 à 6 c’est pour le deuxième. Si c’est de 7 à 9 c’est pour le troisième. Simple non ? Trop simple même. Donc des fois, le capitaine de touche annonce des chiffres avec un nom derrière. Et là, les chiffres ne veulent rien dire, c’est juste pour tromper l’ennemi. C’est le nom qui compte. Exemple : Un nom de ville = premier sauteur. Un nom de fruit= deuxième sauteur. Une couleur = troisième sauteur. Tout le monde a compris ? Alors on y va. 163 Issoire. Là, c’est ? Le premier sauteur, Bravo. Parce que Issoire, c’est un nom de ville. Si j’avais dit 163 Bleu ? ç’aurait été le troisième sauteur. Encore bravo. Donc voilà, tu répètes à l’entrainement toutes les combinaisons possibles pour pas te louper en match. Tu répètes des dizaines de fois, encore et encore. L’entraineur braille, insiste. Il veut que tout soit parfait pour le match. Et quand le match arrive, quand la première touche se présente. Forcément, à vouloir trop bien faire, t’as le mec qui annonce la touche qui hurle : 436 Orange !!!! Et là, ton talonneur, forcément, il est perdu…
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 27.03.23 16:50
Quand j’ai vu passer l’info, (parce qu’on la tous vu ou lu un jour ou l’autre), j’ai pas eu forcément envie d’en parler. Parce que beaucoup avaient déjà écrit sur cet accident, parce que je n’avais pas forcément les mots, parce que c’était son histoire et qu’il n’y avait pas besoin d’en rajouter une couche. Tout le rugby, s’est rapproché du Stade Bagnérais et de la famille de Mathias pour l’accompagner vers un nouveau combat, un long parcours, fait de volonté, de courage, de puissance, d’entraide, de solidarité, de sueur, sûrement de larmes, mais aussi de rires et d’émotions.. Et quand on connait comment ça marche dans notre monde ovale, on ne trouve rien de surprenant, dans toute cette entraide. C’est comme ça et on ne nous refera pas. On se tape dessus, on se regarde de travers, on se balance des saloperies et quand un p’tit gars qu’on ne connait pas, qui vit au fin fond des Pyrénées se retrouve dans la mouise, on oublie tout le reste et on se regroupe tous pour l’aider. Ça s’appelle les valeurs et celles et ceux qui ne sont pas de notre monde auront toujours du mal à comprendre cette histoire. Hier je te faisais les pires misères, mais aujourd’hui que t’es dans la merde, tu peux compter sur moi. C’est comme ça que ça marche. Et ce matin, dans ma messagerie, un petit mot d’un bagnérais, avec un lien vidéo : Mathias Dantin qui nous raconte son histoire : la claque que tu prends en regardant le petit film. Pas la claque du malheur et de la tristesse, mais bien la claque de la classe, de la lucidité, de la force et de la volonté d’aller de l’avant. Une bonne grande claque d’espoir dans ta petite gueule de douillet ! 17 ans, le minot et pas une seule fausse note dans son message. Chapeau ! Alors peut-être que certains vont penser que cet accident l’a fait murir et grandir… Teuteuteuh que je répondrais… On ne grandit jamais aussi vite. Le môme était déjà solide sur ses bases avant l’accident et le sera encore plus maintenant.. parce qu’il savait, parce qu’il sait, parce qu’il croit et parce qu’il fera.. Gamin, si tu me lis.. T’as tout mon respect… je t’aurai bien filer aussi un peu de courage, mais vu ce que tu as déjà en magasin, tu saurais pas ou le mettre…
La bise, et remercie un de tes potes ou du moins un licencié du SB (mais je te dirai pas qui), qui, avec le lien vidéo, m’a demandé un petit mot avec les miens de mots… Même qu’à la fin, il a écrit, « si vous avez besoin de dossiers, j’en ai..), mais j’ai pas osé demander..
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 29.03.23 19:08
Maison de passes.
Tiens c’est bizarre, je viens de me rendre compte que si on dit entraineur pour un homme qui entraine, on ne dit pas entraineuse pour une femme qui entraine aussi. Entraineuse, c’est autre chose. C’est un peu moins fun qu’entraineur. Mais bon, c’est comme ça. C’est la magie de la langue française. Du coup, je ne sais pas comment faut dire quand une femme entraine une équipe. Coach peut-être ? Toujours est-il que si j’étais une femme et que ma passion serait d’entrainer, pour mettre un peu d’humour dans ma fonction, je crois que j’ouvrirais un petit commerce : une maison de passes ! Et vu mes qualités, je me doute bien que cette maison de passes serait un sacré bordel, voire un joli boxon, mais tant qu’à faire, autant y aller franco. Une belle maison de passes ou justement le client viendrait pour progresser et apprendre dans la plus grande discrétion. Il y aurait donc tout un panel de passes proposées et je suis sûr que ça marcherait. je proposerais aux clients en fonction de leurs demandes : la passe sur un pas pour les rapides, la passe sautée pour les décalés, la passe cadrée pour les débordés, la passe de maçon pour les manuels, la passe vrillée pour ceux qui partent en vrac, la passe dans le vide pour les solitaires, la passe croisée pour ceux qui auraient les genoux fragiles, la passe en-avant pour les maladroits, la passe à hauteur pour les grands, la passe redoublée pour les cancres, la passe après contact pour les retardataires. Et comme dans chaque établissement, je rajouterai une petite touche d’exotisme en proposant une spécialité basque avec la passe chistera. Bien évidemment, cerise sur le gâteau et pour terminer en beauté, il y aurait aussi, la passe décisive pour finir en terre promise. Tout un programme !
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 07.04.23 18:59
Le bénévole…
Qu’il soit il, qu’il soit elle.. Il vient, il s’engage, mais quoi qu’il en soit, c’est lui qui décide. Pour donner de son temps, pour ses compétences, pour peut-être rendre aussi ce qu’on lui a donné, pour transmettre et surtout, pour se faire plaisir. L’essentiel est là : le plaisir. Et c’est d’ailleurs pour ça que le bénévole est bénévole. Il est bénévole parce que sa valeur n’a pas de prix et que ce qu’on lui demande et ce qu’il peut proposer doit se faire dans le plaisir. Alors il vient, et quand il dit qu’on peut compter sur lui, c’est qu’on peut compter sur lui. Même pas besoin de bien connaitre l’activité principale de l’association. Tu veux un exemple ? Au hasard, au rugby. Pas besoin de connaitre tout bien pour venir se faire plaisir. Tenir les entrées, préparer les repas, mettre en place les avants matchs, anticiper le weekend, remettre en ordre, bidouiller un truc, réparer un machin, organiser une soirée, prévoir un budget, récolter des lots pour ci ou pour ça.. Et tout ça, sans vraiment causer de rugby. A chacun ses compétences et les siennes sont énormes. Tant qu’il y a du plaisir et du bon temps à passer. Tant qu’il y a les copains, la convivialité et aussi un peu la fête. Tant qu’il y a aussi un peu de reconnaissance. Pas de la reconnaissance médiatique, parce qu’il n'est pas là pour ça non plus. Gens de l’ombre qui ne cherche pas la lumière. Mais la reconnaissance, c’est pas forcément ça : c’est un merci, un tee-shirt, une parka, un repas, un voyage. C’est pas forcément ce qu’il cherchait quand il est venu, mais si on lui propose il prend ; comme une reconnaissance, en se disant qu’il fait partie du club, comme les autres, comme ceux pour qui le rugby n'a plus de secrets. Et si, au bout de quelques années de bénévolat, on lui propose, l’officiel : la médaille, il a même le droit de la refuser parce que tout ça, c’est pas son truc… Mais en cachette, il se dit que si on lui avait pas proposé, il aurait été un peu déçu. Va comprendre. Un bénévole, c’est juste quelqu’un qu’il ne faut jamais oublier et juste quelqu’un qui a le droit de dire non, si il veut… Mais qui dit souvent oui.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 21.04.23 16:35
Négociations
On ne sait même pas pourquoi et comment ça a commencé. Un tirage de maillot, un croche patte, une allusion sur la sœur de l’un ou la mère de l’autre. Peut-être qu’il y en a un qui a dit à l’autre de venir pour voir et que l’autre est venu ? Toujours est-il qu’ils se sont empoignés, mis quelques gifles qui n’ont même pas porté. Ils se sont roulés sur le pré, un coup dessus, un coup dessous. Les coéquipiers de chacun sont venus tenter de les séparer. Les capitaines ont tenté de jouer leur rôle. Rien à faire. Les deux ne se lâchaient plus. L’arbitre a du coup arrêté la partie, et en vieux renard des terrains, les a regardé s’écharper en se disant qu’ils finiraient par se rendre compte par eux-même qu’ils étaient ridicules. Une fois séparé par les uns et par les autres, les deux protagonistes, encore énervés, mais maintenus à distance raisonnable, se lançaient des regards noirs et quelques insultes rigolotes. L’arbitre a appelé les deux capitaines et les deux énervés. Il a expliqué la situation et a logiquement sorti deux rouges, histoire de calmer le jeu et de faire comprendre qu’il n’était pas venu ici pour se laisser marcher sur les pieds. Les deux loustics ont donc rejoint leur camp, encore un peu agacé. Sans se regarder. Celui qui jouait chez lui a été applaudi. Celui qui jouait à l’extérieur a été sifflé. Rien que du banal en somme. Et le match est reparti à 14 contre 14 et a bien fini sans embrouilles. Les gagnants étaient contents, les perdants avaient la tête basse, et l’arbitre est rentré dans son vestiaire sans trop de problème. Et c’est là, que débute la mission du président de chaque club. On laisse le temps à l’arbitre de se refaire une beauté et, timidement, on va frapper à sa porte. Les deux présidents ensembles, comme des vieux copains de lycée. Ils vont tenter de négocier la sentence. Tenter de faire passer la bagarre du statut de brutalité au statut de nervosité, ce qui peut réduire une peine de suspension de moitié si c’est bien amené. « Allons Monsieur l’arbitre, c’était un beau match, y a rien eu de grave. Vous avez bien vu qu’aucun des deux n’a été blessé. Ça saignait même pas ! Pis ils se connaissent depuis les poussins, si ça se trouve, dans la vraie vie, ils sont copains comme cochons. Là, ils étaient énervés, mais ils sont pas méchants. C’est des bons gars, patati patata… » L’arbitre écoute, pèse le pour et le contre, et en fonction de son humeur, de l’accueil et du degré de saloperie qu’il a entendu le long de la main courante pendant son match, écrit ce que bon lui semble. C’est qui le patron ?
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 25.04.23 11:30
Larmes
Parce que ça pleure un rugbyman ? Une rugbywoman, OK, c’est une fille, donc c’est normal que ça pleure… Mais un homme, un rugbyman, ça pleure aussi des fois ? Ben tiens ! Qu’est-ce que tu crois ? Des vraies pleureuses même ! Garçons ou filles, femmes ou hommes, ceux qui jouent au rugby pleurent pour un rien. Et j’ai plein d’exemples. Un rugbyman (e) pleure quand il perd, et ça c’est normal, mais il pleure aussi quand il gagne. Tellement qu’il y a de pression, de concentration, de motivation, de préparation, quand l’arbitre siffle la fin, y a tout qui ressort… Et ça se finit en larmes. De joie certes, mais des larmes quand même.. C’est comme sur une blessure. Un petit bobo (genre double fracture du ligament interne de l’acromio cervicale) qui demande l’intervention du soigneur. Quand celui-ci explique au joueur qu’il doit sortir, allez hop, direct ça pleure ! Pas de douleur non ! Et même si la douleur est…..trés douloureuse.. Non, le joueur pleure parce qu’il doit quitter à la fois le match et ses coéquipiers. Sinon, un bon et vrai rugbyman se doit aussi de pleurer pour plein d’autres choses rigolotes. Il lui arrive de pleurer quand il a tout misé sur une sélection qu’est jamais arrivée, sur une titularisation qu’il espérait pour un grand match, pour un forfait de dernière minute, et même pour un dernier match. Le denier match, celui ou ses coéquipiers le laisse entrer tout seul sur le terrain pour qu’il dise au revoir et merci au public. Même là, ça lui arrive de pleurer. Mais pourquoi il est triste d’arrêter si c’est lui qui l’a décidé ? Si ça le rend si triste à en pleurer, faut pas qu’il arrête ! Ah mais, voyez-vous, c’est-à-dire qu’au rugby, même si le cerveau dit oui, il arrive que le corps dise non, et en général, c’est le plus intelligent qui gagne.. Donc, ça repart pour une petite coulée lacrymale. Ça pleure pour tout, je vous dis… Tiens, y a pas si longtemps, j’en ai même vu un pleurer pendant le discours d’avant match. Vous savez, ce discours qui disaient qu’on s’était promis des choses…. Pour vous dire si ça pleure pour tout.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 27.04.23 9:04
Pour l’honneur
Je les vois d’ici les cultureux spécialistes es cinéma expliquer que le film ceci cela, que l’histoire ceci cela aussi, que le scénario tout pareil… Parce qu’hier soir, le Gentil Organisateur de l’évènement plus connu pour prendre des photos que de parler dans un micro, m’avait invité à l’avant-première du dernier film de La Guille. Et quand on connait le personnage Philippe Guillard, on sait d’avance qu’on va passer un bon moment. L’homme est vrai, gentil, sincère et un chouia tracassou.. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’aime. Le film ? Impossible de vous dire combien de temps il dure, parce que j’ai pas vu le temps passer. L’histoire ? Une belle histoire, peut-être même un peu trop belle, mais si tu t’attends à du qui te fait tirer une larme, tu te trompes parce que même quand c’est pas drôle, c’est drôle quand même et tu rigoles du début à la fin. Rien que de voir Olivier Marchal autre que dans un rôle de flic sombre, ça te donne la patate… Ça parle de rugby, ça cause de valeurs, ça commence mal et ça finit bien. Un vrai bon film qui respire la bonne humeur aussi bien à l’écran que pendant le tournage. D’ailleurs La Guille a bien insisté sur cet esprit vrai et familial quand on lui a posé la question lors du débat d’après film. Vrai et familial…et drôle.. Pas besoin de connaitre le rugby pour passer un bon moment, mais si tu connais le rugby, son histoire, sa culture, tu reconnaitras des vieilles figures, des joueurs actuels et des personnages de ce sport qui viennent faire une petite apparition. Et là aussi, tu sens que les mecs sont juste venus se faire plaisir en venant faire plaisir à un vieux pote qu’est la Guille.. Bref, c’était bien, c’était cool et c’était aussi bien sympa de revoir des vieilles figures ou des légendes de notre sport… Avec une mention particulière au gang des cranes luisants qui brillaient dans la nuit : Marco, Maroc, Riton, Merluche, Berlingue et ceux que j’oublie sûrement mais qu’avaient plus de cheveux non plus.. Changez rien, vous êtes toujours aussi beaux.. Ah oui, je les vois d’ici les cultureux spécialistes es cinéma expliquer que le film ceci cela, que l’histoire ceci cela aussi, que le scénario tout pareil… Si ces grands spécialistes disent du mal du film, courez vite le voir, ça va vous plaire… Parce qu’en vérité, il est vachement bien ce film.. Et c’est Monsieur Rusigby qui le dit !
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 07.06.23 11:39
H – 5, on sait.
Tout est calé, on s’est échauffé sérieusement, on a vu les entraineurs, les capitaines, ils ont choisi, qui de l’engagement, qui du côté pour commencer. Depuis le vestiaire, on entend le bruit sourd des nombreux supporters des deux équipes. Encouragements, cornes, tambours, chants. On sait. On sait que ça va être chaud, tendu et qu’il va falloir tenir les équipes. On sait que ce match a un enjeu particulier et qu’il va falloir être à la hauteur de l’évènement. On sait qu’on va être surveillé de près par tout le monde. On sait aussi qu’on se fera siffler, huer même si on a raison. On sait qu’on aura aussi tort, qu’on se trompera de décision, qu’on ne verra pas tout, qu’on jugera en fonction de ce qu’on peut voir. On sait qu’on en entendra des vertes et des pas mûres, des rigolotes et des blessantes et qu’il ne faudra ni répondre, ni sortir du match. On doutera, on se soutiendra, et on débriefera à la mi-temps pour se recaler sur certaines choses. On fera ce qu’on sait faire ni plus ni moins que les trente autres acteurs du match. Et à la fin, quand le match sera terminé, en fonction de comment ça s’est passé, on se fera peut-être siffler une dernière fois par quelques spectateurs sans objectivité, ou on rentrera sereinement aux vestiaires et plus personne ne pensera à nous. Trente héros sur le terrain en pleine lumière, et trois arbitres qui, s’ils restent dans l’ombre pourront se dire que leur match est réussi. On sait tout ça. Alors, 5 minutes avant le coup d’envoi, on reste ensemble et on se souhaite le meilleur en se disant que sans arbitre, pas de match….
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 14.06.23 19:17
Souvenirs.
Régulièrement, on voit passer sur les réseaux sociaux, un jeu, une chaine ou je sais pas trop quoi, ou certains passent des photos des 10 rugbymen qui leur ont donné le gout, l’envie et la passion. On y voit Rives ensanglanté, Sella, Lomu, Blanco et d’autres légendes de ce sport. Pour beaucoup, l’amour du rugby est venu grâce à ces grands rugbymen. Moi, ceux qui m’ont donné envie de jouer, ceux qui m’ont fait rêver et donner envie de devenir comme eux, c’était cette équipe. Une équipe de série ou d’honneur. Une équipe d’un club d’un quartier, coincé par une Nationale (à l’époque), des tours de cités et des Castors Michelin posés dans des rues ou il était question de courage, de fraternité, de paix, de vaillance et de volonté. L’équipe première d’un club qui jouait sur un terrain sans pelouse hyper pratique pour se râper la carrosserie, et qui se changeaient dans des vestiaires en préfabriqués bien loin du terrain principal. Pas de tribunes, juste une main courante en béton, ou les vieux, casquettes de travers et Gitane Maïs au coin du bec, venaient supporter ceux qu’ils avaient connu tout petits. On était à la fin des années 70 et c’était eux mes stars. Des purs, des vrais, des qui avaient décidé que le rugby vivrait dans ce quartier nord de Clermont et qu’en plus il formerait une des plus belles écoles de rugby du comité. Nous, les mômes, on allait voir jouer la première les dimanches et on allait ensuite voir les joueurs dans les vestiaires qui nous connaissaient tous. Ils avaient la classe et Ils n’avaient pas besoin d’être connus, d’avoir leur nom dans le journal ou de passer à la télé pour nous donner envie d’être aussi fort qu’eux. Les héros n’ont pas toujours besoin d’être dans la lumière pour faire rêver les gosses, Et ça, dans nos villages, nos quartiers, ça marche encore.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 22.06.23 8:36
Le bouclier
C’est le Graal, l’aboutissement, le rêve et l’utopie. C’est l’objectif, le fantasme et la rage. Oh qu’il en aura fait couler des larmes, qu’elles soient de joie ou de tristesse. Inaccessible pour certains, comme une évidence pour d’autres, on le regarde avec envie, on passe à côté sans le regarder par superstition. On le touche, on le caresse, on lui parle en le tutoyant. Il est superbe quand on l’a en main et très laid quand il nous échappe. Et puis, on le gagne ! On va le chercher, on nous le donne, il nous appartient pour une année. C’est le nôtre, et il y aura notre nom dessus. On le soulève, on le montre, on l’embrasse, on se le passe de mains en mains. On le trimballe partout, on l’expose, on l’explose aussi. Le temps d’une soirée, d’un weekend, ou d’un été, on ne le quittera plus. Pris en photo comme une rock star, gardé par des vrais gardes du corps, il faut faire la queue pour le voir en vrai. On l’emmène de fête en fête, de foire en foire, et de petits clubs en clubs voisins. Mais le temps d’une nuit de folie, le temps d’un weekend hors du temps, d'une semaine interminable qui peut durer tout l'été, on le maltraite un peu et on s’en sert pour tout. Il sera planche de surf dans les bains du stade, table de pique-nique improvisé, plateau repas ou même bouclier de chef gaulois. Il glissera des mains, écrasera un orteil, explosera une arcade, cassera quelques verres et laissera sa trace sur un mur de plâtre. Il dormira dans une voiture, une chambre d’hôtel ou derrière un comptoir. Ignifugé à grands coups de champagne, sueur, sang et rouge à lèvre. Verni à la mayonnaise, au Ketchup et à l’huile de friteuse. Il n’en ressortira que plus fort, plus beau et jalousé. Et quoi qu’en pensent certains, il sera respecté au-delà du raisonnable… Ah si tous les boucliers pouvaient parler, ils en auraient des choses à dire..
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 26.07.23 11:58
Reprise
Des petits nouveaux, des vieilles figures, des affutés comme des lames, des « dis donc, t’aurais pas un peu forci sur les poignées d’amour ? ». Des jeunes qui montent, des anciens qui nous ont fait croire qu’ils seraient pas là, des tout bronzés qui arrivent direct de la plage, des qui ont prévenu qu’ils seraient là qu’au début de la prépa et qu’après ils partiraient à leur tour un peu en vacances. Des qui pensaient que le programme d’intersaison jamais ouvert dans le groupe WhatsApp, ça passerait crème et des qui ont fait le double de ce qu’on leur a demandé et qui sont déjà occis avant d’avoir commencé. Des qui montrent leurs nouveaux muscles, des qui comprennent toujours pas cette histoire d’entrainement sans ballon. Des qui ont déjà mal aux pieds à cause de leurs nouvelles chaussures et des qui sont surpris de l’odeur que dégage leur sac de sport resté 3 mois dans le coffre de la bagnole. Des ambitieux, des nouveaux leaders, des jeunes qui ont tout à prouver, des vieux qui laisseront pas leur place comme ça, des grognons qui grognent par ce qu’il fait trop chaud et qui grogneront plus tard parce qu’il pleut, parce qu’il fait froid, parce qu’il fait nuit, parce que.. Des contents de retrouver les copains et des qui ne se sont quasi pas quitté de l’été. Des toujours blessés, des en cours de réparation, des fragiles avec qui faut y aller mollo et des solides qui craignent pas grand-chose. Au revoir vacances, bonjour nouvelle saison. Ils sont tous là, c’est la reprise..
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 26.07.23 12:09
C’est pas gagné ! Questions pour un champion. Parce que si vous avez suivi un peu les aventures de Monsieur Rusigby dernièrement, j’ai un peu eu l’occasion de regarder la télévision. Et à la télévision, t’as beau avoir 12 000 chaines gratuites, et autant de payantes, tu te rends compte qu’au final, les programmes sont quand même très pauvres. Alors, tu zappes et tu retournes aux classiques. Et l’aut’soir : Questions pour un champion. Emission vieille comme mes robes, mais à défaut d’autre chose, autant tenter de vérifier son niveau de culture générale. Et vas-y que ça appuie sur le champignon dans tous les sens, que ça répond, juste, faux, vite ou lentement. Et arrive une question sport. Attention parce que le sport, ça me connait ! je suis prêt. J’attends les indices. Et c’est parti ! « Top, sportif français né en 1958 à Caracas… » Là déjà, je sais de qui on parle, mais on voit bien que les deux finalistes n’ont aucune idée… « je suis resté fidèle au même club toute ma carrière que j’ai arrêté en 1992… » Toujours rien et là, je me dis que de toute façon, quand ça parle sport à la télé, ça parle surtout football et que les deux joueurs ne pensent qu’à un joueur de football. Alors, ça re-continue.. « Surnommé le Pelé du rugby, je… » Top ! La dame qui a topé, répond fièrement : Serge Blanco ! Et l’autre finaliste n’avait aucune idée de qui on pouvait parler. Bref, la dame est heureuse d’avoir trouvé. Presque fière… Malheureusement pour moi, elle rajoute un truc du genre : « de toute façon au rugby je connais que Blanco et Rives. »….. Blanco et Rives, vous imaginez ? Blanco a raccroché les crampons en 1992 et Rives en 1985, et ils restent les deux noms du rugby à peu prés connus. La pauvre dame aurait rajouté Spanghero, voire Walter et là, ça m’aurait couché net. Le plus jeune des deux cités ne joue plus depuis plus de 30 ans, et pourtant il s’en est quand même passé des choses dans le rugby depuis 30 piges. Y en a eu quelques-uns des joueurs qui ont brillé, qui ont même été élu meilleur joueur du monde. Y en a même un, qui avait le même poste que Rives et la même couleur de peau que Blanco et qui a destroyé tout ce qu’il y avait à destroyer, qui a été capitaine du XV de France et joueur de l’année 2011, mais le grand public ne le connait pas…Un petit peu Chabal, un petit peu Michalak et rien d’autre. Alors je sais pas si c’est bien ou si c’est mal. Si c’est mieux de ne pas avoir de stars, de légendes. Je ne sais pas si c’est la faute à la télé et qu’à trop diffuser de rugby, ça en devient trop banal. Parce qu’à l’époque de Blanco et encore plus à l’époque de Rives, le rugby à la télé, c’était juste les 4 matchs du tournoi des 5 nations et la finale du championnat de France. 5 matchs par an et avec ça, Roger Couderc, il arrivait à fabriquer des légendes de ce sport… Peut-être qu’un titre en octobre et un super Toto fera changer les choses, mais comme j’écrivais plus haut, je sais pas si c’est bien ou si c’est mal.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 29.07.23 19:11
Les odeurs du rugby .
Evidemment la première à laquelle on pense toujours reste ce mélange de pommade chauffante et d’huile de camphre dont tous se badigeonnaient pour un oui, pour un non, pour un peut-être ou pour faire comme les autres. Ça chauffait les muscles, ça brulait les yeux et fallait faire gaffe pour Ses rouleaux si on se rappelait plus qu’on en avait plein les mains et qu’on avait la bête idée de se gratter. ça embaumait tout le vestiaire et parfois, une effluve d’alcool de menthe venait donner un peu de douceur. Ces bons mélanges donnaient une odeur unique, rassurante et parfois nécessaire pour passer par-dessus celle renfermée du bon vieux vestiaire fermé toute la semaine, et qui avait bien gardé au chaud, cet air vicié à l‘eau chaude des douches mélangées au manque d’aération. Mais le rugby, ce n’est pas que ça. C’est aussi l’odeur de l’herbe humide et coupée, l’odeur de la boue ou du sable et celle des shorts et des maillots. Un mélange de sauvage, de brutal et d’agréable. Ça nous quittera jamais et ça revient vite, et d’autant plus que c’est peut-être ce qu’il manque le plus quand tout s’arrête. On se passe facilement des douleurs, des courbatures, des capots ouverts et des combats. On arrive aussi à se passer des longs trajets en bus, des entrainements après le travail. On peut remplacer les troisièmes mi-temps avec les copains par des bringues avec ces mêmes copains. Mais les odeurs de ce sport, elles sont quand même difficiles à remplacer. Ça te revient en tête quand il t’arrive une bricole qui nécessite un peu de pommade, mais c’est pas pareil. D’abord parce que tu te soignes tout seul sur ton canapé et pas sur le banc trop étroit d’un vestiaire. Et puis surtout, même avec un peu d’imagination impossible d’écouter en même temps le doux son des crampons sur le carrelage. Parait que ça se fait pas dans une maison, que ça raie le sol et que du coup, ça pourrait faire des histoires… Sinon, pour les odeurs, il reste celles du club-house, rempli d’effluves de cuisine, de verres d’alcool renversés et d’un peu de tabac froid en fin de soirée, quand le grand public est rentré et qu’il ne reste plus que les vrais.. Mais ça, faut pas trop le dire, ça pourrait aussi faire des histoires.
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 07.09.23 12:31
L’arbitre a toujours raison….
Dés que tu attaques le rugby, même tout petit, c’est une des premières choses qu’on t’apprend : l’arbitre a toujours raison… Même quand il se trompe. Alors bien sûr, dire qu’il a toujours raison, veut surtout dire qu’une fois qu’il a sifflé quelque chose, personne n’a à revenir dessus. Bien évidemment, je parle des joueurs, parce que de l’autre coté des réembardes, ça peut fuser dans tous les sens. Alors l’arbitre a toujours raison, et c’est quand même quelque chose qui est acquis pour beaucoup. L’arbitre siffle et on arrête de jouer. L’arbitre met un carton et le joueur incriminé sort sans rien dire (même s’il en pense pas moins), conscient d’avoir fait la faute, ou bien même, conscient d’être victime d’injustice. Mais il sort sans rien dire. C’est la règle, c’est comme ça et c’est pas plus mal. On a quand même la chance d’être dans un sport ou ça se passe plutôt pas trop mal de ce côté-là. On voit ce genre d’image tous les weekends, et ça nous parait normal, parce que depuis tout gosse on nous l’inculque. Voila, voila…. L’arbitre a toujours raison… Et puis, au niveau de grands, cette belle idée en prend un grand coup dans les étiquettes, grâce à la commission de discipline qui, après chaque journée de championnat cite un certain nombre de joueurs, soit après une pénalité, soit après un carton jaune, qu’elle aimerait transformer en rouge et mettre une suspension.. Mais alors me direz-vous, si le joueur sait qu’il a fauté, si l’arbitre a sifflé une sanction qui lui semblait juste, et si la commission de discipline cite le joueur, ça veut donc dire que cette commission de discipline pense que l’arbitre s’est trompé, que l’arbitre a mal fait son boulot, que l’arbitre a arbitré n’importe comment…. Que l’arbitre a eu tort… Et après, tu vas expliquer à ton gosse que le joueur qui a pris un carton jaune par l’arbitre (qui a toujours raison) va peut-être prendre un rouge, parce que des gens qu’il ne connait pas ont décidé que l’arbitre avait eu tort… Ma foi…
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 24.11.23 9:09
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur 03.03.24 11:43
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Sujet: Re: Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur
Cadeau !! Monsieur Rusigby, la plume des coulisses du rugby amateur
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