Poupyrénees a créer une analyse très intéressante sur la fréquentation des stades de proD2
de la région!!Au cours de l’un des matchs du tournoi , Ecosse ou Pays de Galles, je ne me souviens plus exactement, un message récurrent sur les affichages publicitaires a attiré mon attention : « Support your local Rugby Club, support your local community ». J’ai pensé à la résonnance qu’il pouvait avoir chez nous, et, à la réflexion, la difficulté à le traduire localement est révélatrice de certaines difficultés que pourraient rencontrer le club pour améliorer son affluence. Je parle au conditionnel, car au final les statistiques que je produis ne confirment pas mes suppositions.
Tout d’abord, le périmètre. Quel est la zone de « chalandise » du TPR ? De quelle communauté parle t’on ? Est-elle cohérente avec le projet du TPR ?
La question peut se poser en termes d’identité rugbystique, économique et de disponibilité : 3 clubs semi-pro à moins de 30 km, multitude de clubs aux alentours. Ce qui est une force pour la formation et la culture rugby peut également être un frein : tous les amateurs de rugby n’ont peut-être pas le temps et les moyens de supporter le week-end l’équipe de son village (où joue souvent un proche), l’équipe de Fédérale la plus proche et le TPR.
La question se pose également en termes d’identité territoriale et de découpage administratif, bien que le projet d’un club ne s’arrête pas heureusement aux frontières d’une collectivité. A quelle collectivité locale sommes-nous attachés ? Laquelle représente notre culture et notre fierté commune et nous rassemble, nous représente le mieux au-delà de nos frontières du 65. A laquelle le TPR fait-il le plus référence ? Quelle synergie existe entre les deux (communication, marketing, soutien financier) ?
Le constat est que notre territoire est composé d’une multitude de clochers qui ont du mal à jouer à l’unisson et donnent une image d’un territoire émietté duquel ne se dégage pas une véritable identité. Cette identité n’est pas portée par une collectivité fédératrice et un Marketing territorial efficace et séduisant. On pense ce que l’on veut de PPP (Pau Porte des Pyrénées), mais l’outil existe. Nous souffrons probablement encore plus qu’ailleurs du nombre de communes sur l’échiquier du découpage administratif régional. Tarbes ? C’est…43000 habitants, en constante diminution depuis plus de 20 ans disent la plupart des gens. C’est vrai. Mais Tarbes c’est aussi une aire urbaine de plus de 115 000 habitants en légère progression, et de Toulouse on n’indique pas Tarbes et Lourdes, mais Tarbes-Lourdes. Sans oublier Vic et Bagnères à peine plus distant. A mon sens, il faudrait dépasser la vision de Tarbes et pousser les frontières du Grand Tarbes actuel pour une collectivité fédératrice plus vaste sur laquelle le TPR pourrait s’appuyer à minima pour rayonner et se développer. Or aujourd’hui, c’est bien le logo de la seule ville de Tarbes qui s’affiche sur la nouvelle salle d’entrainement. Est-ce rassembleur ? Est-ce le périmètre du TPR ?
Du point de vue des infrastructures, imaginons maintenant que le stade Maurice Trélut soit reconnu d’intérêt communautaire par une telle Communauté d’Agglomération élargie (ce qui pourrait être légitime. Les piscines et l’hippodrome le sont bien…). Les potentialités de rénovation ou de refonte du stade en seraient plus importantes, et l’appropriation par la population peut-être également.
Pour autant, le tableau ci-dessous démontre qu’il n’y a pas de nette corrélation entre les caractéristiques des agglomérations présentées et l’affluence.
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Tarbes a une petite agglomération. Et pourtant Carcassonne qui ratisse très large et n’a pas de club de Fédérale 1 aux alentours ne parvient pas à faire mieux et est même dernier. Les résultats de l’équipe ? Même pas, c’était pire pour eux en 2011-2012 alors qu’ils ont terminé 3°. La concurrence de Narbonne ?
Et contrairement aux idées reçues, les Palois font à peine mieux que les Carcassonnais si l’on s’en tient aux aires urbaines .
Agen et La Rochelle qui ont des agglomérations moyennes (en km2) avec des densités de population moyennes (contrairement aux audoises), ont les meilleures fréquentations. Mais probablement tiennent-ils cela des épisodes TOP14 au cours desquels ils ont attiré le public et amélioré leurs structures ?
Je soumets cela à vos analyses.Bien cordialement,