Pro D2 - Saison 2009/2010: un parfum de crise
AFP
PARIS, 27 août 2009 (AFP) Frappée par la baisse des budgets et orpheline du Racing-Métro, son principal produit d'appel, la Pro D2 de rugby a sérieusement réduit la voilure pour la saison 2009/2010 qui débute samedi, avec Agen en principal candidat pour la remontée en Top 14.
L'époque dorée où Toulon et le Racing-Métro, deux clubs dirigés par des mécènes fortunés, s'affrontaient à coup de stars de l'hémisphère Sud, semble révolue. La saison 2007/2008 avait été marquée par une fréquentation exceptionnelle des stades et par le succès cathodique de la rencontre dominicale, reconduite depuis lors.
Mais après cette année faste, les premiers signes du retour à l'ordinaire s'étaient fait sentir dès la saison dernière, avec notamment la baisse de près de 10% de la fréquentation des stades, principalement due à la remontée de Toulon en Top 14.
Cette saison, la crise s'est invitée dans les budgets prévisionnels des clubs, en baisse moyenne de 17% (moyenne: 4,68 millions d'euros). Le plus gros budget de la Pro D2, Agen, ne dépasse pas les 6,7 millions d'euros. Il est suivi de près par Grenoble (6,5 M EUR) et par Dax (6,3 M EUR), relégué du Top 14 avec son voisin landais Mont-de-Marsan.Publicité
Boulevard pour Agen?
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Signe des temps, même le quatrième budget de la Pro D2, la Section Paloise (6 M EUR), n'a pas échappé au blocage, partiellement levé depuis, des licences de ses recrues, ordonné par la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion.
Loin de ces sommets, Lannemezan, promu de Fédérale 1 avec Aix-en-Provence, atteint péniblement les 2 millions d'euros. Soit à peine 600.000 euros de moins qu'Auch, miraculeusement sauvé de la faillite au printemps dernier.
Dans ce contexte, Agen, huit fois champion de France et finaliste pour la dernière fois en 2002, espère bien renouer avec l'élite, après avoir échoué à domicile en demi-finale d'accession en mai contre Oyonnax, véritable révélation de la saison.
Les deux clubs landais Dax et Mont-de-Marsan, de retour en Pro D2 après avoir vainement tenté d'exister en Top 14, tenteront de troubler le jeu agennais. Ils seront accompagnés dans leur tâche par La Rochelle, battu en demi-finale par Albi en mai dernier, voire par le Lyon OU, seul face à ses responsabilités après le renoncement de son actionaire, GL Events, à lancer une fusion avec Bourgoin (Top 14). Oyonnax, intraitable à domicile tout au long de la saison dernière, sera toujours en embuscade.