Bianco: "Rester dans le rugby pro"Icon SportA 28 ans, Régis Bianco
fait partie de la liste des chômeurs du rugby professionnel. Après être
passé par Toulouse, Toulon, puis Brive, l'ailier n'est aujourd'hui plus
sous contrat. Sollicité par des clubs amateurs, il ne veut pourtant pas
s'éloigner trop longtemps du milieu professionnel. Comment s'est passé votre départ de Brive ? Régis BIANCO : C'est une fin de contrat non prolongé. J'ai passé
deux ans à Brive, et cela s'est avéré être deux années compliquées,
avec des blessures qui m'ont empêché de m'imposer. Je n'avais pas
beaucoup de temps de jeu, donc je comprends que les dirigeants ne
m'aient pas fait prolonger. Mais c'est sûr que si on m'avait proposé
quelque chose, vu ma situation actuelle, j'aurais dit oui.
Quelles explications vous a-t-on donné ? R.B : C'est Ugo Mola
qui me l'a annoncé. Cela s'est fait assez rapidement. Il m'a expliqué
qu'ils dégraissaient l'effectif, pour des raisons financières. Et comme
je ne jouais pas beaucoup, j'étais sur la liste. Mais il était vraiment
peiné de devoir me dire ça.
Donc vous n'en voulez pas aux dirigeants brivistes? R.B : Absolument pas ! Je les comprends, ils ne peuvent pas
garder des joueurs qui ne jouent pas. A aucun moment ils ne se sont mal
comportés avec moi, je n'ai rien à leur reprocher. Et puis Ugo Mola m'a
prévenu assez tôt dans la saison, vers le mois de mars.
Aujourd'hui, avez-vous des contacts avec d'autres clubs? R.B : Non, pas avec des clubs professionnels. Après, j'ai
quelques contacts dans le rugby amateur, du côté de ma région (
il est originaire d'Ollioules dans la banlieue toulonnaise, ndlr). Nice, la Seyne-sur-Mer, ces clubs sont intéressés, et ça me permettrait de me rapprocher de ma famille.
Vous allez donc tenter l'aventure dans le monde amateur? R.B : Je veux rester dans le rugby professionnel, mais je n'ai
pas encore dit non à ces clubs. J'attends de voir si j'ai d'autres
propositions, mais je ne veux pas non plus fermer la porte du rugby
amateur, parce que si rien ne se présente en pro, je pense commencer la
saison avec un de ces clubs de Fédérale 1 tout en restant libre, sans
contrat. L'idée, c'est de pouvoir continuer à m'entraîner et à pratiquer
le rugby afin d'être prêt si un club professionnel m'appelle dans le
courant de la saison.
Quand donnerez-vous votre décision définitive? R.B : Je prendrai ma décision courant juillet. Je veux retourner
vivre auprès de mes proches, et avec Nice ou la Seyne, j'en ai
l'opportunité. Mais cela pourrait mettre un frein à ma carrière et je
dois en tenir compte. A ce jour, je n'ai pas encore pris de décision
concernant mon avenir, parce que je veux attendre jusqu'au dernier
moment au cas où une proposition professionnelle se présente.
N'avez-vous pas envisagé de partir à l'étranger? R.B : Si, bien sûr, et j'ai même eu des propositions. Mais je ne
voulais partir que si j'avais quelque chose de vraiment sérieux et les
quelques contacts que j'ai eus n'étaient pas assez intéressants, je ne
pouvais pas prendre le risque. Je ne tiens pas à aller me faire oublier
loin de chez moi si en plus, c'est pour ne pas jouer. Mon objectif
premier est de rester en France.
Pour rajouter un peu d'eau au moulin....